Pour qui? Pour quoi?


A peine arrivée, j'ai eu envie de rédiger et d'illustrer nos découvertes et notre nouvelle vie. Pour ceux que ça intéresse, mais aussi pour nous, des fois que nos mémoires nous jouent des tours.

mardi 30 octobre 2012

Le fond de l'air est bien épais


Je ne fais pas partie de ceux qui se souviennent du temps qu'il fait; certains peuvent annoncer sans aucun doute quand la première neige est arrivée ou quel temps il faisait en juillet dernier, moi pas. Je suis donc bien contente de tenir plus ou moins régulièrement ce blog puisque j'y mentionne parfois le temps qu'il fait, quand les saisons changent et quand je m'impatiente parce que l'hiver ne nous quitte pas assez tôt.


Je vais déjà mentionner que l'automne est arrivé car nous avons eu 5 jours en-dessous de 22°C, très peu en-dessous comme aujourd'hui, mais quand même. Je vais aussi rappeler que les interprétations divergentes quant à la qualité de l'air ont déjà été abordées dans ce blog. Je viens de vérifier, le compte twitter mentionné alors n'est plus accessible; par contre, on trouve des informations sur la qualité de l'air sur http://shanghai.usembassy-china.org.cn/airmonitor.html, toujours sujettes à diverses interprétations, bien entendu.



Depuis quelques jours, l'air est épais. Comme nous avons baladé un Américain pour la première fois en Asie, en Chine, à Shanghai et qu'il s'étonnait de l'atmosphère voilée sur la ville, j'ai parlé de brume. C'est en général ce que je fais, même quand je vois les vaillants voyageurs troquer leurs lentilles pour des lunettes ou se moucher copieusement. J'espère qu'il n'aura pas lu le Shanghai Daily d'hier car on nous informe que nous avons été attaqué par la plus longue période de pollution d'air des derniers 6 mois, 4 fois plus que le standard autorisé. Ben voilà... Je ne me souviens toutefois pas qu'il y a 6 mois on nous ait parlé de pollution !

Ce qui m'amuse c'est que notre quotidien se veut rassurant : c'est normal en automne et en hiver d'avoir 15 jours de pollution par an, les conditions climatiques influencent la pollution tout comme les sources de pollution, toutes de bonnes raisons suivies d'une flopée de chiffres, mais... La qualité de l'air est bien meilleure maintenant car le vent a changé de direction et qu'on peut s'attendre à un air carrément bon aujourd'hui, mais il va faire plus frais, entre 15 et 18 °C. S'ils le disent... La pensée positive est une arme qui fonctionne bien par ici.


Ce matin, 30 octobre 2012
Est-ce que l'information officielle n'est pas
un peu trop optimiste ?




lundi 29 octobre 2012

Musée d'Art de Shanghai


Cela faisait un bon bout de temps que le Musée d'Art de Shanghai me narguait chaque fois que j'allais du côté du Parc du Peuple, ce qui est tout de même assez fréquent. Il a fallu que le MoCA change d'exposition un jour avant la date prévue pour que notre visite dans le coin aboutisse enfin dans ce musée.


Le bâtiment était à l'origine le club house du Race Club de Shanghai dans les années 1930, puisque le parc et la place était alors le champ de courses de la ville. Il a été rénové et transformé en musée en 2000, on a rajouté quelques éléments chinois à la structure originale très British. Il semble que le musée n'ait pas une orientation particulière dans le choix de ses expositions, mais tout de même une petite préférence pour l'art chinois contemporain.

 
" La peinture fait partie de ma vie, et ils vieillissent, la approfondissement de la compréhension de la vie, et aussi constamment sentir le la température environnante groupes de sciences humaines et des sentiments par la peinture.' Comme le 14ème China Shanghai International Arts du projet d'exposition du Festival de Shanghai Municipale de la Culture, Radio, du Film et de l'administration de télévision et de Shanghai Association des Artistes 'l'imagerie visuelle - Chen Xie Jun Exposition peinture à l'huile'  Chen Xiejun grande exposition peinture à l'huile eu lieu pour la première fois. Chen Xiejun maintenant la Shanghai Cultural Management Reliques Comité directeur adjoint du Musée de Shanghai et membre du Comité de Santé Education, de la Science, de la Culture et du public de la municipalité de Shanghai Congrès du peuple, un chercheur et professeur de doctorat, l'Association chinoise des musées, vice-président, a longtemps été occupé à travailler, at-il insisté dans ses temps libres dans l'art étude théorique et panneaux d'exposition de peinture fonctionne laps de temps la peinture la plus période chefs-d'œuvre peintre dans la création artistique, ce qui propre matériel didactique de l'huile peintures début, créé en 1971, qui a duré 40 ans."

J'espère que c'est clair ! Je rigole... Ce joli texte trouvé sur internet tel quel (donc pas soumis à une quelconque traduction de ma part) est un bel exemple de la difficulté d'accéder à la langue, les mots d'accord, mais le sens où se trouve-t-il ?


Il faut aussi dire que je n'ai pas trouvé beaucoup d'information sur cet artiste qui exposait, selon le texte, ses peintures à l'huile pour la première fois. Heureusement que j'avais photographié le texte introduisant l'artiste, sinon je pourrais juste aligner les photos.








Il y a dix il peignait déjà des toiles pleines de couleurs et d'épaisseurs, pendant ses loisirs à l'époque où il était directeur du Musée de Shanghai, donc très occupé. Entretemps, il est devenu un responsable artistique de l'Expo 2010 ce qui l'a occupé pendant 6 ans.

L'exposition consacrée à ses peintures était divisée en 7 thèmes, style ancien, neige, nature poétique, cœur de la ville, lotus au vent, portraits de la jeunesse et art visuel. Mon tableau préféré ? Celui-ci :

dimanche 28 octobre 2012

Marché de Qipu Lu


Question shopping de vêtements, il y a pléthore, entre les boutiques de grand luxe, les marques internationales (H&M, C&A, M&S...), les magasins qui bordent les nombreuses rues, les marchés de faux, de vêtements sur mesure, les bancs éphémères devant les stations de métro ou sur les trottoirs.

A une sortie de métro, des écharpes, des bonnets,
ça sent l'hiver
C'est sûr qu'avec une taille de guêpe occidentale et des pieds pourtant très "normaux" selon mes critères, le choix est tout de même limité.

Il y avait une catégorie que je n'avais pas encore explorée : les marchés populaires. N'imaginons pas un seul instant de bancs avec petits toits de toile. Pour le petit marché provençal, ce n'est pas le bon endroit; ici, c'est Shanghai!

Une rue piétonne consacrée aux fringues : Qipu Lu
Ça faisait un moment que Qipu Lu m'intriguait, mais j'avais lu en juillet que des étrangers s'étaient fait tabassés parce qu'ils n'avaient pas acheté de la marchandise qu'on leur proposait. De faux jeans Armani, des vendeurs insistants, 30 minutes de refus, passage à tabac dans une petite rue, disait l'article, définitivement pas un endroit pour se rendre avec des visiteurs, d'autant plus que des "officiels" avaient affirmé que c'était un problème récurrent, mais qu'on ne pouvait rien faire si les victimes n'avaient pas de blessures graves.

Un chouette quartier de contrastes made in Shanghai

Toujours un petit truc pour une petite faim
Et il y a des jours où on a envie de prendre des risques, autres que traverser la rue dans cette ville si paisible d'ordinaire. Des risques calculés tout de même puisque la police a dit veiller au grain pour assurer la sécurité des clients, particulièrement des étrangers. En plus de policiers, des vigiles observeraient les nombreuses caméras de surveillance avec attention pour bloquer les vendeurs "sauvages". Serai-je la première victime qui porte sur elle assez de marques des ses assaillants, permettant de mettre sous les verrous tous les criminels du quartier ?

Un policier attentif
Nous sommes en pleine ville, juste au nord de la rivière Suzhou, au sud de la gare centrale, dans Qipu Lu, rue piétonne spécialisée dans les vêtements, chaussures et sacs à bas prix. De grands bâtiments de part et d'autre, dont chaque étage foisonne de petites échoppes, un étage mode féminine, un étage mode masculine, un étage d'habits pour enfants, et les sous-sols consacrés aux sacs et aux chaussures.


Dans la rue, d'autres vendeurs et des rabatteurs, mais pas plus que dans les endroits touristiques, "bagges, watches, cheapo, cheapo, looka, looka...", tout ça est très familier et pas inquiétant. Pas de harcèlement, je veux pas, je le dis avec le sourire et je circule.

Ah, il y a des fringues... une échoppe parmi des centaines
d'autres
J'avais aussi lu sur un site pour expatriés - forcément en anglais, ça ne peut qu'être pour expatriés - qu'il y avait beaucoup de monde, beaucoup de bruit, qu'il fallait y aller le matin tôt si on voulait pouvoir le supporter. Mais si on n'aime pas le monde et pas le bruit il faut partir très vite de Shanghai ou rester au lit !

J'ai aimé Qipu Lu. J'ai aimé ce quartier grouillant, tous ces gens qui sont à la fois détaillants et grossistes. J'y ai vu tellement d'habits que j'ai frisé l'indigestion, des tas de couleurs et d'imprimés, des vestes déclinées à l'infini, tellement de jeans qu'il devrait quand même y en avoir une paire pour moi. Je n'ai rien acheté, trop occupée à m'en mettre plein les yeux. Je retournerai, c'est sûr.

On y travaille en couple....
... ou en famille





















Ce matin, j'ai lu sur un blog, qu'il fallait méchamment marchander "parce qu'il ne faut pas exagérer". Sur un autre, j'ai lu qu'il fallait tester son briquet sur un sac prétendument en cuir, et d'autres combines pour ne pas se faire avoir. Tous ces trucs censés aider l'étranger en mal de bonnes affaires m'ennuient. Si un sac est très bon marché, pas besoin de le brûler pour prouver au vendeur qu'il est en plastique, il le sait, l'acheteur le sait, on en rit et on ne l'achète pas ou on l'achète parce qu'il est tout de même joli. Je lis aussi "Parfois, on se trouve confronté à une certaine agressivité, et c'est sans doute le plus dur à gérer : la personne en face te fait comprendre ostensiblement que tu n'es qu'un étranger plein de fric et que tu le cracheras...", mais jamais personne n'est venue armée pour me forcer à acheter quoique ce soit. Je me demande si cette attitude ne pourrait pas être un début d'explication au problème récurrent décrit plus haut.


J'ai aussi aimé la gabegie à la station de métro. Toutes ces dames, certainement propriétaires de boutiques ailleurs qui sont venues remplir leurs rayons de marchandises, qui essayaient de passer les portiques trop étroits pour leurs baluchons, qui peinaient à les faire descendre les escaliers : on parle fort, on s'engueule, coups de main, sourires. Oui, c'est la vraie vie par ici.

samedi 27 octobre 2012

En octobre, on jazze


Le JZ Festival Shanghai est de retour pour la huitième fois, youpie ! Du jazz forcément, mais pas que, blues, soul, funk, R&B, pop, folk, electronic, world music et rock pendant une semaine, mais surtout 2 jours le long du Huang Pu, sur le site de la défunte Expo. 8 scènes pour accueillir des noms aussi peu parlants que Chang Shilei, Hildegard Lernt Fliegen (de Suisse, si si), Mia Guo ou Shanren Band. Pas de quoi se dire "chouette, j'ai toujours rêvé de les voir!", il faut faire confiance et partir à la découverte.

Au soleil, au bord de l'eau, en bonne compagnie...
Nous avons effectivement fait de belles découvertes. Des artistes carrément jazzy :

Sonic Calligraphy


 Roberta Gambarini


Jasmine and Her Jazz Men

Et des choses que je ne peux glisser dans aucune catégorie, Ben Huang :


... ou Afrosonic, mais qu'importe l'étiquette pourvu qu'on ait l'ivresse ! (façon parler, naturellement...)


Lui, Khalil Fong, il était pop.


Je me demande bien pourquoi Come together des Beatles a autant de succès, tout le monde semble l'interpréter à sa sauce. Aurais-je loupé un quelconque anniversaire ?

Mais sans hésitation la palme va à Incognito :


vendredi 26 octobre 2012

Je vois double


Un sujet tout léger pour ce vendredi, la mode en version duo, voire trio. La première fois que j'ai vu un couple porter les mêmes t-shirts, j'ai pensé au hasard. On en sort un rose de son placard et son chéri en a fait de même. Et puis, à force de voir des couples porter les mêmes vêtements, parfois avec des inscriptions ou des dessins, je n'ai plus voulu croire au hasard.


Ils le font exprès ! Non seulement, ils s'achètent le même t-shirt, mais ils les portent ensemble. Cette particularité ne concerne pas que les t-shirts, en hiver, ils peuvent porter la même veste. Elle ne concerne pas que les couples non plus.

En famille

Version mère-fille. Et le gars, n'aime-t-il pas les pois ou
n'est-il pas le père ?
 
Deux copines ou deux sœurs ?

J'ai dit que c'était léger, non ?

jeudi 25 octobre 2012

Xuanmin Jin


Parce que nous nous sommes beaucoup baladés ces derniers temps et que nous avons croisés à plusieurs reprises des galeries qui exposaient les photos de Xuanmin Jin, j'ai pensé qu'il était grand temps de lui réserver un espace, pour ne pas l'oublier...



Dès notre arrivée, j'ai aimé ses photos à la fois visuelles et décoratives. Il capture l’essence humaine à travers des scènes de la vie quotidienne, un mélange d’esthétique et d’art urbain chinois, des photos en noir & blanc sur lesquelles il ajoute des couleurs. A travers ses œuvres, Jin témoigne d’une Chine changeante, tiraillée entre tradition et modernité.



Xuanmin Jin est né à Wenzhou, au sud de Shanghai, en 1963. Il s'est installé à Shanghai en 2004, comme designer et photographe. Par son travail en architecture d'intérieur, il a l'habitude de travailler avec les perspectives, les compositions et les couleurs, "le design et la photographie partagent le même environnement visuel", commente-t-il. La publication de ses photos dans le magazine “Interior design et Construction” en 2005 lui ont apporté une première reconnaissance mondiale. Depuis, il a participé à de nombreuses expositions.




Il se décrit comme un photographe-documentariste, utilisant son appareil pour fixer des instants de Shanghai, "une ville qui se réveille chaque matin avec un nouveau visage".



Il possède trois galeries à Shanghai et une autre à Pékin, et ouvrira très prochainement une troisième galerie à Hong Kong. Il faut aller voir ses photos sur http://www.xmjphotos.com/, ça vaut le coup !


mercredi 24 octobre 2012

In English please !

Rien de tel qu'un bon bobby massage
L'apprentissage de l'anglais est obligatoire dès le jardin d'enfants et bien de petits bouts de choux complètent leurs connaissances en allant à l'école le dimanche. Peu à peu les habitants de Shanghai se sont familiarisés avec la langue de Steve Jobs, sans pour autant la maîtriser, loin s'en faut.

Une école du week-end pour que les petits
apprennent l'anglais
La ville de Shanghai a mis en place une hotline d'urgence en 9 langues (dont l'anglais, le français et l'allemand). Comme on le sait, le Shanghai Daily paraît quotidiennement en anglais, tout comme le China Daily et le Global Times et une chaîne de TV locale et nationale existent également sur le réseau câblé. Je constate même que CCTV existe en français, la surprise du jour.


Shanghai se veut un centre urbain multiculturel, l'Expo 2010 a accéléré le processus, des informations en japonais, coréen et russe voient également peu à peu le jour. Cela va de soi que les endroits fréquentés par des étrangers pratiquent davantage l'anglais, oral et écrit, que les services typiquement chinois, comme les transports en commun, la santé et les services administratifs.

Un mot et un dessin qui vaut mille mots
Des étrangers se plaignent, il faut aller à l'hôpital accompagné d'une personne chinoise pour comprendre de quoi on souffre et c'est embarrassant.Certainement. J'ai personnellement eu l'immense plaisir d'être prise en charge par une charmante Dr Lu qui m'a laissée me démener avec mes rudiments de chinois pour me répondre en anglais quand elle a vu que je n'arrivais nulle part.

C'est sympa un morceau de poulet qui s'appelle
Jimi
Des expatriés se plaignent que les chauffeurs de taxi  ne connaissent parfois pas le nom en anglais des destinations les plus courues de la ville et qu'on devrait leur imposer de le savoir. On pourrait aussi se demander s'il ne serait pas sage de connaître le nom de sa destination en chinois si on habite en ville.

Bref et clair
D'autres se plaignent que le métro n'est pas très accessible quand on ne sait pas le chinois. Le porte-parole du métro rétorque que c'est aussi en anglais, à part quelques exceptions, et que l'utilisation des couleurs devrait permettre de se déplacer sans problème. Je confirme.

Il faudra encore un peu de temps pour supprimer
quelques imprécisions
Et les trains à grande vitesse alors? C'est vrai qu'il faut acheter son billet au guichet et que ça demande une petite organisation comme savoir où on va, la date et le numéro du train. Pas besoin de bla-bla.

A l'entrée d'un hôpital
C'est vrai qu'aller négocier le montant de ses impôts requiert des compétences plus spécifiques, comme le souligne un Italien. Dans mon pays, les impôts, on ne les négocie pas, on les paie sans discuter...

Bien sûr que ce serait confortable que les Chinois soient multilingues, mais vraiment multi. Il n'y a pas que l'anglais, on peut être étranger sans le parler. J'aimerais toutefois bien savoir combien de nos médecins en Europe, de nos chauffeurs de taxi ou de nos employés administratifs sont capables de s'exprimer en chinois, en japonais, en coréen... ou en suisse-allemand !

Il n'y a pas d'étrangers, que de vieux amis que vous n'avez
pas encore rencontrés.

mardi 23 octobre 2012

Toilettes pour dames


Ah, la Chine et ses toilettes ! Grâce à de récents visiteurs qui avaient exploré le pays il y a quelque 25 ans, j'ai réalisé que se plaindre de ces endroits en 2012 était un peu dépassé. Pourtant, il y a encore bien des améliorations possibles.

Ça, c'est ce qui tend à disparaître progressivement. En Chine
aussi on a envie d'avoir un peu d'intimité pour ses besoins
naturels
Voici ce qui les remplace. On remarque à droite
la corbeille dans laquelle on jette le papier (et
serviettes hygiéniques chez les dames).

L'ennui dans ces toilettes "à la turque", c'est de savoir dans quel sens les utiliser pour ne pas s'en mettre plein les souliers et le bas des jeans. Personnellement, j'aime bien les pantalons pas trop longs, style 3/4 en été. Un autre ennui c'est la poubelle. Souvent dès qu'il fait chaud, l'odeur qui en émane attire les moustiques. Pour lutter contre l'une et les autres, il y a souvent des bâtons d'encens et des serpentins supposés repousser les insectes. De ce fait, le mélange d'odeurs peut nous donner une précieuse indication pour nous diriger vers les toilettes publiques en cas d'urgence. Sinon, prendre un air dégagé et entrer dans un des nombreux 5 étoiles de la ville et profiter de la musique douce et de l'odeur discrètement parfumée. L'autre jour, dans un restaurant, il y avait même une gentille dame qui m'a ouvert le robinet, mis du savon dans la main, passé une serviette, ça c'est banal, mais aussi posé une noisette de crème au creux de la main, la grande classe. Bon, j'ai quand même dû appliquer la crème.

Des toilettes avec vue en haut de l'hôtel Hyatt
Je viens de tomber sur un article qui mentionne que les Chinois ont inventé les premières chasses d'eau et le premier papier WC. Dans le même article, on nous dit que des études ont démontré que la position accroupie offre une meilleure position pour le système digestif. On nous dit aussi que les portes aux WC était un signe de décadence bourgeoise de vouloir s'isoler pendant la Révolution culturelle. D'ailleurs, même avec des portes, il n'est pas rare que les WC restent ouverts ou pas fermés à clé. Et j'ajouterai encore que j'avais l'habitude de me joindre à une file d'attente commune alors qu'ici il est plutôt courant que chacune attende devant "sa" cabine.


Et voilà que je lis dans le China Daily que des lignes directrices pour les WC dames à venir dès 2013 ont été publiées : une proportion de 2 WC pour dames contre 1 pour les hommes afin d'éviter les files d'attente. C'est pas gentil, ça ? La commission en charge de cet épineux dossier précise que les centres commerciaux et autres lieux publiques sont toutefois libres de faire comme bon leur semble. La date précise n'est pas encore décidée car un groupe d'experts doit encore se réunir.


J'apprends encore qu'une femme passe en moyenne 89 secondes aux toilettes, 2.3 fois de temps qu'un homme qui ne prend que 39 secondes. Il y a tout de même des études utiles dans ce pays !

Je n'ai pas tout compris dans ce mode
d'emploi
Il semble que ces mesures vont dans le bon sens en ce qui concerne les droits de la femme, nous sommes sauvées.


Alors pendant qu'on se casse la tête pour savoir quand et où et comment, nous avons observé un nouveau bar qui exploite le thème des WC.

Des lampes originales
Des sièges aussi