Pour qui? Pour quoi?


A peine arrivée, j'ai eu envie de rédiger et d'illustrer nos découvertes et notre nouvelle vie. Pour ceux que ça intéresse, mais aussi pour nous, des fois que nos mémoires nous jouent des tours.

dimanche 1 juillet 2012

Urbanisme

Une jolie petite maison qui va bientôt disparaître
Certains bâtiments protégés sont en danger de s'écrouler, voilà un titre qui attire toute mon attention. Parce que de tels bâtiments existent. En ce qui me concerne, je suis toujours soulagée quand je vois une plaque apposée contre une maison qui indique qu'elle est protégée.


Je me dis qu'avec elle, toute la rangée de maisons, voire tout le quartier, va pouvoir survivre à l'assaut des promoteurs.

Une maison, ancienne ambassade, qui n'est pas menacée
Cette rangée non plus n'est pas menacée

































Peut-être que la plaque la protège, mais elle n'échappe pas au vieillissement. Une dame de 87 ans, paralysée, craint que sa maison ne s'écroule. Elle vit dans une série de 76 shikumen (rangée de maisons propre à Shanghai) de style espagnol, construits entre 1905 et 1934, protégés depuis 1999. Les maisons sont plutôt jolies vues de l'extérieur. Dedans, elles sont malsaines. Des plaques de plâtres sont tombées, la pluie entre par les toits et les murs et les poutres sont pourries.

Par contre, dans ces deux exemples vont certainement
disparaître, à terme
 



















 Madame Xia compare ses murs à des toiles d'araignée. Un de ses voisins confirme. Il ajoute que sur ces maisons fragilisées on a en plus construit des "annexes" en hauteur. Tous deux avaient été fiers de vivre dans un tel quartier quand ils y ont emménagé. Maintenant, ils espèrent que le gouvernement pourra prendre des mesures pour sauver leur habitat, à cause de la plaque, malgré la plaque.


Un officiel de la commission pour la conservation des monuments historiques a dit qu'il était au courant de la situation mais qu'il n'était pas en charge de cette situation. D'autres officiels, ceux des autorités du logement de la ville ont refusé de commenter.


Je ne suis ni une spécialiste, ni à la solde d'une quelconque autorité, mais j'ai l'impression que ces quartiers souffrent d'avoir été abandonnés entre 1949 et 1980, probablement déjà plus tôt et un peu plus tard. En plus, depuis les années 90, Shanghai se développe et attire du monde et des entreprises. On peut étendre la ville toujours plus loin dans les faubourgs ou reconstruire le centre... ou les deux. Il semble que c'est le choix des autorités. D'où nombre considérable de chantiers. Ce n'est souvent pas une seule maison qui construite, mais tout un quartier. On monte un mur, on place à l'intérieur quelques bâtiments pour les ouvriers et les outils de chantier peuvent foncer!

Les chantiers sont partout, protégés, surveillés...
En blanc et bleu, des bâtiments pour les ouvriers


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