Pour qui? Pour quoi?


A peine arrivée, j'ai eu envie de rédiger et d'illustrer nos découvertes et notre nouvelle vie. Pour ceux que ça intéresse, mais aussi pour nous, des fois que nos mémoires nous jouent des tours.

vendredi 7 octobre 2011

Combats de criquets à Qibao


Quand j'ai lu que des combats de criquets auraient lieu le 1er octobre, jour de Fête nationale, à Qibao, je me suis dit qu'il ne faudrait pas rater l'événement, tout en me posant quand même pas mal de questions sur la tenue du choc au sommet. Par exemple, comment peut-on voir la bataille?

Qibao, nous connaissons.C'est la ville d'eau pratique par excellence. Pas besoin d'aller acheter un billet de bus à l'avance à 2 stations de métro de chez nous, pas besoin de respecter un horaire de bus, rien de tout ça puisque Qibao se trouve à l'ouest de la ville sur la ligne de métro 9 et qu'en plus la ligne 9 passe tout près de chez nous. Pra-ti-que! Après, c'est un endroit moins enchanteur que les autres villes d'eau comme Xitang, Zhouzhuang, Zhujiajiao ou d'autres que nous n'avons pas encore visitées. C'est petit, juste quelques rues entourées du Shanghai moderne de banlieue, ce qui signifie aussi que dès qu'il y a du monde, les rues sont vite encombrées. Y aller un jour de semaine est préférable, mais voilà le 1er octobre tombe en plus un samedi.

En février, même un samedi
c'est bien tranquille.










En avril, en semaine, c'est aussi plutôt paisible (photo CR)

Par contre, c'est plus difficile de se frayer
un passage un jour de Fête nationale!

On le voit, juste quelques rues qui restent pour la ville d'eau
Les criquets, depuis que nous sommes ici nous l'avons compris, ne sont pas que de vulgaires insectes. Il y a près de 150 sortes de criquets en Chine. Certains sont considérés comme de bons tacticiens, d'autres moins, même s'ils sont bien bagarreurs. Qibao peut se vanter d'avoir une bonne réputation et une longue histoire de combats de criquets.

Les combats ont lieu au musée de la culture du criquet, une maison historique. D'abord, on nous dit que nous ne pouvons pas assister à un combat (ou qu'il n'y a pas de combat, toujours cette compréhension approximative!). Mais le fait de montrer la page du journal qui parle de l'événement change un peu la donne. Palabres entre le garde et la réceptionniste... Et nous pouvons entrer dans la maison, en traversant une cour intérieure. On nous indique des chaises depuis lesquelles nous pouvons voir un combat sur un écran de télévision. D'abord, nous pensons qu'il s'agit de la retransmission d'un ancien combat, un peu comme voir les meilleurs buts de la dernière coupe du monde de football. Pour moi, quel que soit le sport, ce n'est pas très passionnant. Par contre, le va et vient des gens qui montent au premier étage ou en redescendent nous intrigue. Allons jeter un œil.

Nous arrivons dans une salle dans laquelle ont pris place une cinquantaine de personnes qui observent deux écrans. Dans un coin, le "ring" sur lequel est fixé une caméra et quelques spectateurs. Ambiance :


Il n'est pas facile de comprendre comment un combat se passe. La règle du hors-jeu en football paraît, en comparaison, bien plus simple. Heureusement, le journal qui nous a servi de sésame en décrit les règles. Avant de lancer les combattants dans la bataille, ils sont pesés pour assurer un combat équitable. L'arbitre peut même demander la garde des criquets quelques jours avant un combat pour les nourrir de manière identique et éviter qu'ils soient dopés (!!!). Dans le ring (une boîte de plastique transparent), les adversaires s'échauffent pendant une minute et se motivent, grâce à la présence à l'extérieur d'une femelle que j’imagine genre bomba latina. On enlève la plaque séparant les deux combattants, le match peut commencer. Il faut un peu exciter les criquets en leur agitant les antennes avec une baguette de bambou, sinon ils ne sont pas très belliqueux.



Un combat dure en général trois rounds d'une minute ou deux, jusqu'à qu'un des criquets abandonne le combat, que l'un d'entre eux soit blessé ou que l’arbitre le décide . On voit et on entend ci-dessous les spectateurs enthousiastes.



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